TEMPLE DE PONTAIX

LIEU DE MÉMOIRE DU PROTESTANTISME

DIOIS VALLEE DE LA DROME

Le temple de Pontaix est l’ancienne chapelle du château (XIIIème s.) dont les ruines dominent le village et qui fut une importante place forte protestante pendant les guerres de religion. Devenue temple à la Réforme (2ème moitié du XVIème s.), elle est retournée au catholicisme comme église paroissiale St Apollinaire avant la révocation de l’Edit de Nantes (1685). Ainsi, sauvée de la démolition qui fit disparaître tous les temples de France, elle est redevenue église réformée après la Révolution Française.

L’aspect extérieur
De style roman provençal (car le Diois appartenait à l’époque au Comté de Provence), la façade Est qui surplombe la Drôme présente deux chapelles en bretèches du XIVème siècle.
La tour carrée, accotée au XVIIème s. au mur intérieur Nord du XIIIème siècle pour supporter une cloche, présente deux cadrans, l’un à l’Est, l’autre à l’Ouest, d’une horloge à aiguille unique.

L’intérieur
Le très beau mécanisme, presque intact, de l’horloge est situé au 2ème étage de la tour dont la porte du XVIIème siècle, qui s’ouvre au rez-de-chaussée, a été restaurée et peinte en gris clair.
Dans le temple, le plafond de bois a été refait à l’identique bien que non repeint en gris clair comme l’original.
La porte d’entrée s’ouvre au fond du temple, sous la tribune qui est du XIXème siècle, en bois peint en gris clair, soutenue par un pilier de pierre (probablement de récupération) très antérieur à l’église.

LE TEMPLE
monument historique classé

Un autel monolithe, certainement très ancien, portant quatre croix de consécration, a été scellé au sol contre le mur Nord. Les fresques découvertes sur ce mur sont d’un intérêt majeur.

Les fresques restaurées du mur Nord et l’autel

La chaire mobile, en bois de noyer, est celle que l’importante paroisse protestante de Pontaix dû construire quand la chapelle où fut prêchée la Réforme lui a été retirée au cours du XVIIème siècle. Mais à la démolition de ce deuxième temple, juste avant la révocation, elle fut cachée pendant une centaine d’années. Lorsque l’église retourna au protestantisme, on la plaça sur l’autel, maintenue par le gros clou toujours visible sous l’ogive du mur Nord. Suite à l’expertise et à la restauration, elle fut déposée définitivement sur le sol pour ne pas masquer les fresques mises à jour.